Troubles du sommeil chez l’enfant : spécificités, mécanismes et traitements

Le sommeil est encore plus important chez les enfants que chez les adultes. Chaque jour et chaque nuit, l’enfant se développe et chaque partie de son corps a besoin d’un repos substantiel pour assurer une croissance de qualité.

Les troubles du sommeil chez l’enfant sont relatifs à une diminution de la durée de sommeil, et, à une baisse de la qualité de ses nuits. Les effets sur son quotidien sont variés, ce qui peut notamment entraîner une diminution de la concentration, une importante irritabilité et du surpoids.

Au sein de ce post, vous allez pouvoir découvrir les spécificités des troubles du sommeil chez l’enfant et les solutions naturelles viables.

Tout sur le sommeil : horloge biologique et cycle chronobiologique

Chez les enfants, le sommeil est intégralement géré par l’horloge biologique. Celle-ci est totalement dépendante de l’hypothalamus, une région du cerveau qui contrôle l’activité du corps. Cette horloge a notamment un impact sur la température du corps qui joue un rôle-clé dans le cycle du sommeil.

À titre indicatif, sachez que la température baisse à partir de 10 heures du soir et atteint son plancher aux alentours de 3 heures du matin. Selon l’intensité de la lumière, le rythme de vie ou encore la saison, cet équilibre est sans cesse bousculé. Comme pour les adultes, le sommeil de l’enfant fonctionne par cycle. Plus précisément, il s’agit de 4 à 6 cycles et de différentes phases (lentes, paradoxales).

Chez l’enfant, le sommeil est avant tout physiologiquement indispensable. Les muscles, le cerveau, le coeur et le foie ont besoin de ce temps de repos pour se régénérer sous l’impulsion des hormones de croissance. Le sommeil joue un rôle central puisque l’entièreté du cycle chronobiologique est axée autour de celui-ci. La nuit permet alors d’éliminer les « déchets » et d’améliorer les facultés cognitives du cerveau comme le système nerveux.

La durée du sommeil selon les âges

Concrètement, une nuit est dite de qualité lorsque la personne se réveille en pleine forme. Toutefois, la durée peut varier selon l’âge, et, ce paramètre est indispensable concernant les enfants comme les adolescents. Grâce au travail de synthèse de la NSF (National Sleep Foundation) qui a compilé 300 études sur sommeil, il est désormais possible d’avoir des certitudes quant à la durée optimale du sommeil par âge.

Ainsi, il est important de connaître les données suivantes :
- un bébé de moins de 3 mois doit dormir entre 14 et 17 heures par jour
- un nourrisson entre 4 et 11 mois doit dormir entre 12 et 15 heures par jour
- un bambin entre 1 et 2 ans doit dormir entre 11 et 14 heures par jour
- un enfant entre 2 et 5 ans doit dormir entre 10 et 13 heures par jour
- un écolier entre 6 et 13 ans doit dormir entre 9 et 11 heures par jour
- un adolescent entre 14 et 17 ans entre 8 et 10 heures par jour

Les troubles du sommeil chez l’enfant

Comme les adultes, les enfants peuvent malheureusement souffrir de troubles du sommeil. Pour vous donner un ordre d’idée, sachez que 25% des enfants de moins de 6 ans seraient touchés par ces maux. Dans la plupart des cas, il s’agit de dyssomnies et de parasomnies, à savoir des réveils accompagnés de difficultés à s’endormir et des terreurs nocturnes. Soulignons que chaque âge a son trouble du sommeil.

Concernant les dyssomnies, il s’agit du trouble le plus fréquent. L’enfant a du mal à s’endormir « à cause » de son développement et de ses parents. Par exemple, alors qu’un bébé a pour habitude d’être bercé par sa mère, il aura beaucoup de mal à trouver son sommeil lorsque celle-ci retrouvera son travail. La mécanique cérébrale du bébé est simple : « Si je suis bercé à telle heure par ma maman, alors je dois m’endormir ».

Concernant les réveils nocturnes, ils sont fréquents et naturels chez les enfants de 9 à 36 mois. Il est normal qu’il se réveille entre 2 et 5 fois par nuit, et ce, surtout entre minuit et 5 heures du matin. Dans la plupart des cas, le bambin peut alors se rendormir tout seul. Toutefois, s’il est dans l’incapacité de se rendormir (30% des cas), les pleurs seront des signaux naturels. Le bébé a alors besoin d’être rassuré, il ne s’agit aucunement d’une faim nocturne (contrairement aux croyances populaires).

Concernant les terreurs nocturnes, il s’agit d’une traduction physique involontaire d’un rêve ou d’une émotion. Il est naturel que l’enfant fasse des cauchemars (il « découvre » la vie et peut facilement être stressé par des événements), et, il est important de signaler que ceux-ci n’interviennent que lors de la phase du sommeil paradoxal. Le bébé « profite » des rêves pour évacuer le stress accumulé dans la journée.

Les cauchemars sont à différencier des terreurs nocturnes, car celles-ci se déroulent dans les 3 heures qui suivent l’endormissement. Alors que l’enfant semble être éveillé, il dort tout en s’agitant et en criant. Dans la plupart des cas, ces terreurs ne durent que quelques minutes et l’enfant ne se souvient de rien. À noter que les terreurs nocturnes sont nombreuses chez l’enfant de 4 à 6 ans.

Le somnambulisme se déroule pendant la phase du sommeil profond. L’enfant est alors réveillé, mais n’est absolument pas conscient de ses actes. Bien qu’impressionnant, le somnambulisme est fréquent puisqu’il touche 15% des enfants entre 4 et 12 ans.Enfin, citons d’autres troubles fréquents du sommeil chez l’enfant : parler tout en dormant, mouvements brusques intempestifs ou encore grincement des dents.

Les causes des troubles du sommeil chez l’enfant

Les causes de l’insomnie chez l’enfant sont nombreuses et variées :

- Problèmes liés aux voies respiratoires (infection du nez par exemple) qui entraînent de la fièvre, de la toux et des troubles gastriques

- Stress et anxiété liés à toutes les découvertes de la journée et de la vie. Une image choquante, une vidéo, un divorce, un deuil ou un déménagement sont des causes potentielles à des périodes d’insomnie.

- Mauvaises habitudes en matière de sommeil. Il peut s’agir d’heures irrégulières de coucher (ou de dîner) ou de changements de « rituels » (lecture d’une histoire ou non par exemple).

- Hyperactivité juste avant d’aller au lit. L’impact de la télévision, de la tablette tactile et des jeux vidéo est évident sur la qualité d’endormissement de l’enfant.

- Chambre mal aérée ou température trop chaude.

Quelles solutions pour améliorer le sommeil de l’enfant?

Consulter son médecin est une solution évidente, mais il faut d’abord s’assurer que toutes les conditions sont réunies pour offrir un sommeil de qualité à son enfant. À ce titre, il faut chercher à le rassurer et lui inculquer des règles de sommeil plus strictes.

L’une des meilleures solutions est de réduire l’intensité de son activité avant le coucher. Par exemple, il est recommandé d’interdire les « excitants » comme les écrans et les efforts physiques (courses, sauts) 2 heures avant la phase d’endormissement. Cette phase de transition pourrait régler une bonne partie des insomnies. Dans le même temps, il est vivement préconisé de toujours dîner à la même heure.

Également, il est pertinent de faire dormir l’enfant dans une chambre où l’obscurité est totale. Bien entendu, des veilleuses et une lumière tamisée peuvent rassurer l’enfant. À noter que la température idéale de la chambre est de 19 degrés. Prenez conscience qu’il faut toujours profiter des premiers bâillements pour mettre l’enfant au lit. Comme chez l’adulte, le sommeil est lié à des cycles de 3 heures et il est préférable de ne pas rater les premiers signaux.

Enfin, si le bébé pleure, car il a l’habitude de s’endormir avec vous, il est recommandé de progressivement le « quitter » de plus en plus tôt. Vous pourrez le rassurer en venant le voir s’il pleure, mais votre présence dans sa chambre sera à réduire petit à petit. En moyenne, il faudra 2 semaines au bébé pour s’endormir seul.

S’il s’agit de pleurs pendant la nuit, n’accourez pas de suite dans la chambre. Permettez-lui de se rendormir seul. Si les pleurs persistent, allez le voir pour le calmer, mais ne criez surtout pas, car cela va l’exciter encore plus.

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Guillaume et FannyAdministrateurs

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