L’apnée du sommeil est un trouble nocturne qui touche entre 5 et 10% de la population française. Même si les médias en parlent peu, il s’agit d’un mal qui peut nous toucher directement. Il ne s’agit aucunement d’un épiphénomène ou d’une pathologie orpheline.

Nous allons évoquer l’apnée obstructive du sommeil dans les moindres détails afin de mieux comprendre cet état cérébral si particulier. En savoir plus sur ce symptôme est un premier pas essentiel pour mieux s’en prémunir.

Nous définirons ce trouble du sommeil et les populations touchées. Nous réaliserons ensuite, un diagnostic pour savoir si vous en souffrez, et, nous identifierons les mesures à appliquer pour éviter toutes conséquences néfastes.

Nous terminerons par le choix d'un reportage édifiant sur l'AOS ( Apnée Obstructive du Sommeil ) que nous vous conseillons de regarder dans sa totalité. Des expert canadiens mettent en lumière cette maladie qui touche près de 10% de la population Française !

L'apnée du sommeil : qu'est-ce que c’est?

L’apnée du sommeil se caractérise par un arrêt involontaire de la respiration pendant un cycle nocturne. Ces coupures respiratoires sont en moyenne de 10 secondes, mais peuvent atteindre plus de 30 secondes dans certains cas.

De façon hétérogène, ces apnées peuvent se dérouler à plusieurs reprises au cours d’une même nuit. D’un point de vue médical, l’apnée du sommeil est handicapante lorsqu’elle se produit plus de 5 fois par heure. Les pires cas étudiés font office de 30 apnées du sommeil par nuit voir plus encore ! ( voir le reportage en bas de page ! )

Mieux comprendre le Symptôme d'Apnée Obstructive du Sommeil (SAOS) en vidéo animée 

Qui est touché par l'apnée du sommeil ?

Les causes de l’apnée du sommeil sont variées. Il peut s’agir d’un relâchement de la langue et des muscles de la gorge. En effet, ceux-ci vont alors boucher l’accès au poumon et l’air ne va pas circuler. Dans ce cas précis, les médecins évoquent le terme d’apnée obstructive. Les populations touchées sont principalement les personnes âgées, car les muscles se sont détendus au fil des années.

Il en est de même pour les personnes souffrant d’obésité puisque le gras du cou va réduire la taille des voies respiratoires. La respiration est alors automatiquement coupée lorsque la personne est allongée.

Comment savoir si vous êtes victime d'AOS ?

La grande problématique concernant l’apnée du sommeil est que la grande majorité des personnes ne le savent pas! C’est bien souvent la conjointe ou le conjoint qui va identifier le problème. Il n’existe pas de « dépistage » en la matière, ce qui rend le temps d’intensification du problème souvent très long.

Les symptômes (ou plutôt les indices) liés à l’apnée du sommeil sont les suivants :
- Ronflements
- Arrêts respiratoires facilement identifiables (recherche d’air en pleine nuit)
- Phases de somnolence en journée
- Humeur irrégulière et irritabilité accrue (voire dépression selon les cas)
- Impossibilité de se concentrer durablement au cours de la journée
- Sensation de ne pas être reposé alors que la nuit « paraissait » normale
- Libido en berne
- Passage anormalement fréquent par la case « toilettes » (suite à la multiplication des réveils liés à l’apnée du sommeil)

Au-delà de cette enquête menée par votre conjoint(e) ou par vous-même, sachez que votre médecin pourra vous prescrire les tests adéquats au sein de centre spécialisé. Votre cycle du sommeil sera passé au peigne fin.

Également, le test d’Epworth pourra vous renseigner sur le sujet (questionnaire déterminant votre capacité à somnoler sur l’échelle d’Epworth) :

Evaluez le risque de vous assoupir. Si vous n'avez pas été récemment dans l'une de ces situations, essayez d'imaginer comment cette situation pourrait vous affecter.

Utilisez l'échelle suivante en entourant le chiffre le plus approprié pour chaque situation : 0 = aucune chance de somnoler ou de s’endormir 1 = faible chance de s'endormir 2 = chance moyenne de s'endormir 3 = forte chance de s'endormir

Quelques mesures à appliquer pour prévenir l’aggravation

Afin d’éviter toute aggravation de votre apnée du sommeil,plusieurs mesures peuvent avoir un impact positif :

- Perdre du poids est un facteur clé pour réussir à réduire ses apnées du sommeil. Grâce à une alimentation plus équilibrée et une activité physique plus intense, le taux de masse grasse va alors descendre en flèche. Ainsi, la graisse du cou va moins gêner (obstruer) les voies respiratoires. Il est important de souligner qu’il suffit parfois de perdre uniquement quelques kilos pour rendre les apnées moins régulières. Perdre 10% de son poids permet de réduire la fréquence de vos troubles du sommeil de 26%.

- Thérapie « positionnelle » : Dormir sur le côté est une tactique éprouvée. En dormant de la sorte, les voies respiratoires ne seront plus rétrécies. Dormir sur le dos est la pire des solutions puisque la trachée est totalement obstruée. À noter l’existence de pyjamas vous empêchant de vous retourner grâce à un effet « sac à dos » (et donc d’être sur le ventre et sur le dos). Un oreiller placé sous le dos peut aussi permettre des résultats notables.  

- Le fait de surélever le lit est aussi une tactique à essayer. Grâce à cette astuce, la tête est alors plus haute que les pieds, et, cette inclinaison permet à la trachée d’être moins sous pression.

- Concernant votre hygiène de vie, soyez raisonnable et évitez les somnifères, les cigarettes et l’alcool. Question de bon sens.

- Les orthèses sont aussi des solutions viables. Il s’agit d’une sorte d’appareil dentaire qui va « ouvrir » les voies respiratoires.

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Vous pouvez aussi consulter notre analyse vidéo you tube : comment mesurer la sévérité d’un trouble respiratoire du sommeil en  clinquant   ici